[40e Rallye automobile Lyon-Charbonnières (1988)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0338B 10
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 16 x 20 cm (épr.)
description Equipage (67) : William-Paul Oddoux - Didier Kollefrath (Ford Sierra RS Cosworth).
historique Atmosphère générale excellente malgré des spéciales enneigées. Pas de problème particulier hormis quelques petits retards en raison d'interventions pour des mesures de sécurité. Un parcours sélectif comme en 1987 puisque 72 concurrents sur 116 nationaux au départ se sont classés. "On ne peut encore rien dire avant six mois sur l'accession en première division du rallye Lyon-Charbonnières car il va falloir attendre la notation des onze autres rallyes comptant pour le championnat de France de deuxième division. Mais, pour une première épreuve du championnat de France, ce n'est pas mal", telles sont les constatations de l'observateur de la Fédération française automobile, Etienne Forget, chargé de rendre un rapport sur le déroulement de cette compétition. Rapport qui comme pour le grand prix de tennis de Lyon sera déterminant pour l'avenir du rallye en vue de son accession au championnat de première division. Des observations qui, a priori, semblent très positives et qui rejoignent le constat du président de l'Association sportive de l'automobile club du Rhône (ASACR). En effet, Michel Perrin pense que "tout le monde, pilotes compris, est satisfait. Lesquels pilotes ont su s'adapter aux conditions et au règlement notamment dans la spéciale enneigée de Ranchal où, faute de pouvoir s'équiper de pneus cloutés, chacun s'était muni de pneus-contact". Mais, Michel Perrin a déjà les yeux sur l'édition 1989, qu'il a bon espoir de voir figurer en première division. Edition pour laquelle la nouveauté "ce sera une épreuve proche de Lyon pour que les spectateurs, venant au départ de Bellecour, soient intéressés immédiatement en disposant de temps. Spéciale qui pourrait se dérouler à Limonest si cette fois la préfecture ne met pas son veto ou dans les Monts du Lyonnais du côté de Vaugneray." Même son de cloche auprès de Maurice Crozet, le sponsor principal (50.000 francs pour un budget de 700.000 francs) de ce rallye qui, bien évidemment s'il en a toujours les moyens, se dit prêt à continuer à aider les organisateurs : "Si le rallye accède à la première division, il faudra revoir le sponsoring pour une épreuve qui, depuis l'an passé, s'est encore améliorée. Mais, on peut encore mieux faire..." William Oddoux associé à D. Kollefrath, vainqueur en 1988 et qui s'est d'ailleurs vu remettre le tant convoité trophée "Sanitaire Crozet", a lui aussi tout lieu d'être satisfait. On le serait à moins. Comme Pignard, Tasso et Maurin, respectivement deuxième, troisième et quatrième, c'est à bord d'une Ford Sierra Cosworth qu'il a bâti son succès. Une voiture en vogue et avec laquelle il ne cache pas ses intentions : "Remporter le championnat de France. Mes plus sérieux adversaires : Rigollot malgré son abandon dans cette première épreuve, Maurin... Et Tasso, dont je me méfie beaucoup". Jacques Tasso et sa co-pilote Michèle Ranchoux qui, le 4 mars au soir, occupait la cinquième place du classement général, et qui au bénéfice de l'abandon de Rigollet mais aussi et surtout en faisant la pige à Maurin, est monté sur la troisième marche du podium. Belle opération pour le pilote de la Ford Sierra Cosworth aux couleurs de "Lyon Figaro", qui sans fausse modestie déclare : "Je n'ai pas pris de risques et je n'ai pas voulu en rajouter, je n'ai pas attaqué. De toute façon, s'il est vrai que je vise la meilleure place possible dans le championnat, sur le papier Oddoux m'est supérieur. Il me sera difficile d'aller le chercher. Enfin, je dois dire que finalement les Ford se sont très bien comportées sur la neige, alors que ceux qui étaient au volant de cylindrées comme les nôtres appréhendaient ces conditions." En tout état de cause, un bon départ de Tasso dans le championnat avant d'aborder les rallyes des Monts-Dômes et de la Lozère, en avril 1988 à huit jours d'intervalle. Deux échéances qui devraient permettre de mieux situer les possibilités de chacun. En revanche, l'équipage féminin lyonnais, également aux couleurs de "Lyon Figaro", composé de Dominique Grandvuinet et de Chantal Sola avait tout lieu d'être déçu. La coupe des dames lui est passé sous le nez au profit d'une autre Citroën AX Sport comptant 20 CV supplémentaires, celle de S. Seignebeaux et de Béatrice Serre. La raison ? Dominique Grandvuinet trop sûre d'elle sur les routes des Monts du Lyonnais a voulu un moment se passer du road-book de Chantal Sola, et s'est trompée de route. Résultat, une minute de pénalisation pour 7" de retard au contrôle, et alors qu'avant la dernière spéciale, elle comptait 16" d'avance sur Seignebeaux. Elle ne se le pardonne pas. "Dans ces conditions, je n'ai pas voulu changer de train de pneus..." Au décompte final, 8" d'écart entre Seignebeaux et Grandvuinet, respectivement 19e et 21e du scratch. Enfin, mentionnons la performance de jeunes régionaux aux couleurs du cabinet J.-P. Buisson et de "Lyon Figaro", l'équipage composé de Philippe Gomez et de Claude Vidal sur R5 GT Turbo qui se classe 26e au scratch après avoir cassé sa boite de vitesse le 4 mars. Un duo prometteur qui compte une saison seulement de compétition. Source : "Oddoux, Pignard et Tasso sur le podium du Charbo" / Daniel Arisi in Lyon Figaro, 7 mars 1988, p.36.

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